Dès le premier roman que j’ai lu de l’auteur je suis tombée amoureuse de sa plume, j’avais donc hâte de me plonger à nouveau dans l’univers de l’auteur. Et le moins que l’on puisse c’est qu’une fois encore Eva Adams aura su complètement m’envouter par la profondeur de son récit et par la puissance qui s’en dégage. L’auteur a un talent fou pour nous emporter et nous transporter dans la peau de ses personnages, un peu comme si l’espace d’un court instant on arrivait à prendre la place de Lena pour comprendre ses sentiments et ses réactions, mais aussi et surtout pour savoir comment nous aurions pu réagir face aux événements qu’elle va vivre. C’est un peu une confrontation de point de vue, mais aussi une réflexion sur nous même, le tout au travers d’une histoire qui ne pourra laisser personne indifférent.
C’est un roman très court, mais pourtant tellement profond qu’il nous paraît à la fois trop vite fini et terriblement long pour les personnages. On se demande sans cesse comment Lena fait pour supporter toute les souffrances qui lui sont infligées, comment elle résiste envers et contre tout pour devenir la soumise parfaite pour Gabriel.
C’est à nouveau une plongée dans l’univers du BDSM sans tabou, sans filtre, que nous propose l’auteur. Une autre vision de ce monde si particulier et si codifié. On met en avant les sentiments très forts que partagent un maître et sa soumise, et c’est dans l’amour avec un grand A que nos personnages vont trouver la force de résister à toutes les épreuves.
Si suivre la quête de Lena pour devenir la soumise parfaite est parfois difficile, au fil des pages on se projette, se questionne, et on finit même par se mettre à la place de l’héroïne. C’est en cela que toute la force de l’histoire explose : réussir à emporter le lecteur tellement puissamment dans l’univers de Gabriel et Lena qu’il finit par se demander qu’elles auraient été ses réactions dans la même situation. Et c’est dans cette recherche sur nous même que l’on comprend à quel point l’héroïne est forte.
C’est vrai ce n’est pas un roman à mettre entre toutes les mains, et je dirais même que pour les plus sensibles il serait préférable de passer son chemin, mais si l’on est prêt à découvrir un monde fort et à en ressortir bouleversé alors il faut foncer pour les romans de l’auteure. Il faudra mettre vos préjugés de côté, savoir lire ce roman sans émettre de jugement sur les pratiques qui peuvent différer de ce que l’on connaît pour réellement apprécier notre lecture. Et c’est seulement alors que toute la puissance de l’œuvre et la profondeur des sentiments pourra réellement vous heurter de plein fouet.
J’ai souffert avec les personnages, parfois versé une larme pour eux, mais je suis toujours aussi admirative devant la plume de l’auteure. Cette façon de nous présenter les choses comme elles peuvent l’être vraiment sans avoir peur du tabou ou d’aller trop loin fait clairement toute la force de ses histoires. C’est une auteure que je suis les yeux fermés parce que je sais qu’elle saura m’emmener dans un autre monde et me faire découvrir des choses dont je n’aurais peut-être jamais soupçonné l’existence.
Alors oui c’est vrai, mon avis part peut-être un peu dans tous les sens, mais j’aime écrire mes chroniques pour ce genre de roman à chaud, juste après avoir refermé le roman, pour vraiment réussir à mettre les mots justes sur mon ressenti et sur les sentiments contradictoires que ma lecture aura permis de faire ressortir.
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